samedi 11 décembre 2010

Morse - Tomas Alfredson

- Dans la série des films de vampires, celui ci est original, et probablement l'un des meilleurs. Visuellement magnifique : l'on est transporté dans la banlieue enneigée de Stockolm pour découvrir le quotidien d'Oskar, enfant timide mais vengeur. L'arrivée d'une nouvelle voisine lui donne la chance d'enfin avoir une amie. Mais Eli n'est pas une fille, comme elle le souligne à plusieurs reprises, testant Oskar : qu'elle soit sincère ou manipulatrice, elle s'assure petit à petit de son emprise sur notre petit blondinet.

L'histoire de deux enfants avec leurs forces et leurs faiblesses, se poussant mutuellement dans une relation exclusive. On devine cependant le piège tragique qui se referme sur Oskar : il sera le prochain, celui qui aimera et suivra Eli, protégeant et subvenant aux besoins de cet être fragile.


Morse - Allociné
 

dimanche 24 octobre 2010

El Machete - Robert Rodriguez & Ethan Maniquis

- Dernier des films de Robert Rodriguez, Machete nous vient tout droit de la vrai-fausse bande annonce coincée dans Grindhouse.
Au programme ? Des héros anti-sexy, ridicules et assoiffés de sang, des nanas sexy, dangereuses et généreuses, des méchants très méchants... The usual : une boucherie drôlissime sauce texane.

"Machete n'envoie pas de sms..."

A voir si l'on est, comme moi, une grande fan de ces ambiances glauques et sexy. Le gore n'est ici pas fait pour dégouter, mais pour faire rire. Jamais aussi bien que Planète Terreur, mais tous les ingrédients sont là.

A la fin du film, on nous propose même de retrouver notre héros dans "Machete Return", "Machete Kills" et "Machete Kills Again". Tout un programme.

Machete - Allociné

dimanche 17 octobre 2010

Le Déclin de l'empire américain - Denys Arcand

- Vous avez envie d'entendre parler des relations entre les hommes et les femmes par des professeurs d'université québécois ? Vous allez adorer...
Une bande d'amis passent une journée de vacance ensemble : les femmes vont dans un centre de remise en forme tandis que les hommes préparent le repas du soir. Ils parlent alors de leurs époux(ses), de leurs maitresses et amants, de leur vision de l'autre sexe et de la façon dont ils comptent s'en accommoder.
Drôle, intelligent et légèrement cru, présenté par des acteurs excellents, ce film est une fresque des rapports humains à l'aube du déclin de l'empire américain.

" Quand j'aime, je bande ; quand j'aime pas, je bande pas. "

Le Déclin de l'empire américain - Allociné

Kaboom - Gregg Araki

- L'American Pie des enfants de ce siècle. Une odyssée absurde et apocalyptique. Visuellement appétissant, comme une pâtisserie recouverte d'un glaçage rose et de smarties.
Smith semble passer deux anniversaires en une semaine en tentant de gérer ses pulsions sexuelles ; Stella ne l'aide pas tant que ça, surtout qu'elle se met dans un pétrin plus profond encore. Au premier abord, on sent que ce n'est pas une banale histoire de campus américain : le potentiel de "partage en sucette" est énorme, et l'on est pas déçu. Un complot sectaire fait glisser les histoires de cul dans une spirale angoissante et abracadabrante.
Hilarant, mais il faut accepter d'emblée le côté irréaliste, sans chercher une quelconque vraisemblance dans les actes, paroles et faits. Terriblement sexy.

Kaboom - Allociné

mardi 14 septembre 2010

Un parfum d'automne

- Aurore hallucinée dans un champ de colchiques. Un moment gravé dans ma mémoire. Un levé de soleil clair, dans un ciel vierge, l'herbe humide, le froid mordant.
Les yeux agrandis, la musique violente qui résonne entre les collines.
Tant de sérénité dans ce lieu, tant de violence dans ce moment.

A ceux qui cherchent ces paradoxes entre le calme absolut de la nature au petit matin et de la violence de nos vies, prenez une nuit pour suivre le cortège somnambule des teufeurs en free party.

mardi 7 septembre 2010

Festival du Lardon - Compte Rendu

- Magnifique moment sur Guns of Brixton, dub sombre et lancinante.
Des rires sur Bazbat, des danses.

J'avais presque oublié la beauté du site, clairière fantasque au bout d'un chemin entre les maïs.
La bonne humeur, les rires, la convivialité, le mélange des styles, l'herbe sous nos pieds et les étoiles au dessus de nos têtes.


Guns of Brixton - MySpace
Guns of Brixton - Deezer
Bazbat - MySpace

jeudi 2 septembre 2010

Canine - Yorgos Lanthimos

- Encore un film glauque, déroutant, cruel.
Ou l'histoire d'une fratrie élevée par des parents désireux d'épargner toute empreinte extérieure à leur progéniture. Enfermés dans un cocon, la seule personne extérieure qu'ils fréquentent est une jeune femme, un serpent qui va précipiter leur Eden en un Enfer.
On comprend presque pourquoi il est si dangereux de vivre hors du monde, dans une bulle, au delà des dangers qu'une immersion dans la réalité peut représenter : les personnages nous semblent étouffés, psychotiques.

Tu ne sera adulte, et donc ne pourra passer la barrière, que lorsque tes canines tomberont.

Canine - AlloCiné

Festival du Lardon - Hipsheim (67) - 3 & 4 Septembre 2010

- L'occasion de se rappeler de bon souvenirs, notamment une blessure de guerre.
Un bon petit festival comme on les aime. Vendredi axé Ska / Reggae, le Samedi plus Punk / Electro avec de bonnes touches Dub. 
Mention spéciale pour Guns of Brixton, nostalgie pour Parabellum et envie de découvrir Alif Sound System.
Pensez aussi à squatter la petite scène, toujours de belles découvertes.
Samedi uniquement pour moi, avec la famille si possible.


12€ un jour - 20€ les deux en prévente (15€ / jours sur place) - Tarif Vitaculture à 5.50€
Camping gratuit, animations, cadre hautement sympathique


Festival du Lardon #4 - 3 & 4 Septembre 2010
 

mardi 24 août 2010

Avida - Benoît Delépine & Gustave Kervern

- Un film très poétique. Qui nous promène au gré des péripéties d'un sourd muet (le vrai personnage principal) dans sa recherche du tableau parfait. Tout s'emboîte, tout s'imbrique, mais on ne le comprend qu'à la dernière scène. On ne sait pas si c'est le jeu de la chance ou s'il manipule tout ceux qui croient le manipuler...

C'est un film déroutant, peuplé de personnages improbables, un univers décalé, déroutant, presque impénétrable - presque.
A nouveau, je suppose qu'on aime ou que l'on déteste. Un film français, en passant.
A voir, surtout pour l'actrice qui joue la jeune femme obèse : elle est réellement magnifique.

Enjoy

Avida - AlloCiné

dimanche 22 août 2010

Avez-vous déjà vu ?

- Avez-vous déjà vu du papier toilette invité pour la première fois chez ses beaux-parents ?
Avez-vous déjà vu ? - YouTube

Maintenant, oui... <3

Ken Park - Larry Clark & Edward Lachman

- Ce film de turlupine encore. Je le trouve réellement génial. Atroce, mais génial. Peux être est-ce là de l'identification. Une bande d'adolescent aux vies familiales absurdes, violentes, glauques, qui malgré tout se retrouvent, rient, font l'amour.
Pas pour les petites natures. J'avoue que certaines scènes sont intenables. Un bon film : on adore ou on déteste.

Je n'ai eu qu'un avis bien tranché, "Ce film est inutilement horrible". Je ne peux être d'accord : S'il y a un film qui est utile, c'est celui ci. Il m'a donné la nausée, rendant le "message" d'espoir final presque enivrant.

Ken Park (2002) - AlloCiné

Une forme de vie - Amélie Nothomb

- Je viens de finir Une forme de vie, que je préfère placer dans la lignée des autobiographie de Nothomb plutôt que de le qualifier d'"autofiction" comme j'ai pu le lire dans certains articles. J'aime croire à ses histoire abracadabrantes : La lire, c'est aussi accepter de se laisser raconter une histoire. C'est beau, et j'aime croire qu'il y a de belles histoires.

Du coup, et paradoxalement, je suis un petit peu déçue. J'aime ses fictions bien plus que sa vie. Je dois être un peu prude littérairement. Je n'aime pas spécialement que les auteurs étalent leur vie. Surtout que le discours est bien moins poussé, tributaire de ses bonne manières, bien moins enchanteur car raccordé à une réalité tangible.

Un livre à message, qui m'a fait me tortiller un peu sur mes fesses : Elle qui aime la correspondance pose des limites et son livre ressemble un peu à un manuel nous enseignant la bonne manière de lui écrire.
Heureusement, il n'y a pas que ça. On retrouve les vielles problématiques, dont la relation aux autres par l'écriture, que ce soit dans le privé ou dans le publique (correspondance et écriture).

Je reste toujours très impressionnée par son tact, qui donne un cachet à son écriture fluide, drôle et délicieusement "bien-française". Parler de l'obésité avec autant de franchise sans devenir blessante, ce n'est définitivement pas facile.
Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau.
Ou l'excitation d'une nouvelle rencontre de papier, sur fond de fatigue épistolaire. Melvin, soldat américain obèse basé en Irak, cherchant un sens à sa vie, devient un peu l'apprenti qui dépasse le maître.

La fin : l'art de la fuite par excellence, exposé par un esprit libre jusqu'à la folie. Mlle Nothomb nous prive à nouveau du dernier mot, la vilaine. Peut-être sait-elle que l'on aime qu'elle nous martyrise.


Du coup, à nouveau et pour la 12ème fois, envie de relire Hygiène de l'Assassin, qui reste pour le moment mon préféré.
Avez vous lu, aimé, Amélie Nothomb ?

Bonjour - Bienvenue

- Je m'appelle Léa, enchantée. Je vous souhaite la bienvenue ici.
Je ne sais pas trop à quoi cet endroit va me servir. Nous verrons bien.
C'est gentil de votre part d'être passé en tout cas.

Je me suis préparé un thé. Un de ces thés froids à la pêche que je trouve délicieux en été.
Je ne mangerai pas de suite, jamais directement au réveil. Mais la première cigarette du matin marque un vrai départ. J'espère que la fumée ne vous dérange pas.

La nuit de la veille fut à nouveau épique. L'anniversaire d'un collègue, dans un champ d'herbes hautes et d'un vert fondamental. Quelques couvertures au sol, un couché de soleil flamboyant se noyant dans les champs de maïs. Une bonne odeur de feu de bois, un barbecue bien arrosé et beaucoup de rires.
Mais nous avons tous vécu de semblables moments, vous êtes bien à même d'imaginer.

Nous sommes dimanche, et j'ai encore beaucoup de travail à abattre avant demain.
Je ne verrai pas mes gens avant ce soir : leur samedi soir a dut être d'un bien autre genre et ils vont vraisemblablement dormir toute la journée.

Bonne journée.