mardi 24 août 2010

Avida - Benoît Delépine & Gustave Kervern

- Un film très poétique. Qui nous promène au gré des péripéties d'un sourd muet (le vrai personnage principal) dans sa recherche du tableau parfait. Tout s'emboîte, tout s'imbrique, mais on ne le comprend qu'à la dernière scène. On ne sait pas si c'est le jeu de la chance ou s'il manipule tout ceux qui croient le manipuler...

C'est un film déroutant, peuplé de personnages improbables, un univers décalé, déroutant, presque impénétrable - presque.
A nouveau, je suppose qu'on aime ou que l'on déteste. Un film français, en passant.
A voir, surtout pour l'actrice qui joue la jeune femme obèse : elle est réellement magnifique.

Enjoy

Avida - AlloCiné

dimanche 22 août 2010

Avez-vous déjà vu ?

- Avez-vous déjà vu du papier toilette invité pour la première fois chez ses beaux-parents ?
Avez-vous déjà vu ? - YouTube

Maintenant, oui... <3

Ken Park - Larry Clark & Edward Lachman

- Ce film de turlupine encore. Je le trouve réellement génial. Atroce, mais génial. Peux être est-ce là de l'identification. Une bande d'adolescent aux vies familiales absurdes, violentes, glauques, qui malgré tout se retrouvent, rient, font l'amour.
Pas pour les petites natures. J'avoue que certaines scènes sont intenables. Un bon film : on adore ou on déteste.

Je n'ai eu qu'un avis bien tranché, "Ce film est inutilement horrible". Je ne peux être d'accord : S'il y a un film qui est utile, c'est celui ci. Il m'a donné la nausée, rendant le "message" d'espoir final presque enivrant.

Ken Park (2002) - AlloCiné

Une forme de vie - Amélie Nothomb

- Je viens de finir Une forme de vie, que je préfère placer dans la lignée des autobiographie de Nothomb plutôt que de le qualifier d'"autofiction" comme j'ai pu le lire dans certains articles. J'aime croire à ses histoire abracadabrantes : La lire, c'est aussi accepter de se laisser raconter une histoire. C'est beau, et j'aime croire qu'il y a de belles histoires.

Du coup, et paradoxalement, je suis un petit peu déçue. J'aime ses fictions bien plus que sa vie. Je dois être un peu prude littérairement. Je n'aime pas spécialement que les auteurs étalent leur vie. Surtout que le discours est bien moins poussé, tributaire de ses bonne manières, bien moins enchanteur car raccordé à une réalité tangible.

Un livre à message, qui m'a fait me tortiller un peu sur mes fesses : Elle qui aime la correspondance pose des limites et son livre ressemble un peu à un manuel nous enseignant la bonne manière de lui écrire.
Heureusement, il n'y a pas que ça. On retrouve les vielles problématiques, dont la relation aux autres par l'écriture, que ce soit dans le privé ou dans le publique (correspondance et écriture).

Je reste toujours très impressionnée par son tact, qui donne un cachet à son écriture fluide, drôle et délicieusement "bien-française". Parler de l'obésité avec autant de franchise sans devenir blessante, ce n'est définitivement pas facile.
Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau.
Ou l'excitation d'une nouvelle rencontre de papier, sur fond de fatigue épistolaire. Melvin, soldat américain obèse basé en Irak, cherchant un sens à sa vie, devient un peu l'apprenti qui dépasse le maître.

La fin : l'art de la fuite par excellence, exposé par un esprit libre jusqu'à la folie. Mlle Nothomb nous prive à nouveau du dernier mot, la vilaine. Peut-être sait-elle que l'on aime qu'elle nous martyrise.


Du coup, à nouveau et pour la 12ème fois, envie de relire Hygiène de l'Assassin, qui reste pour le moment mon préféré.
Avez vous lu, aimé, Amélie Nothomb ?

Bonjour - Bienvenue

- Je m'appelle Léa, enchantée. Je vous souhaite la bienvenue ici.
Je ne sais pas trop à quoi cet endroit va me servir. Nous verrons bien.
C'est gentil de votre part d'être passé en tout cas.

Je me suis préparé un thé. Un de ces thés froids à la pêche que je trouve délicieux en été.
Je ne mangerai pas de suite, jamais directement au réveil. Mais la première cigarette du matin marque un vrai départ. J'espère que la fumée ne vous dérange pas.

La nuit de la veille fut à nouveau épique. L'anniversaire d'un collègue, dans un champ d'herbes hautes et d'un vert fondamental. Quelques couvertures au sol, un couché de soleil flamboyant se noyant dans les champs de maïs. Une bonne odeur de feu de bois, un barbecue bien arrosé et beaucoup de rires.
Mais nous avons tous vécu de semblables moments, vous êtes bien à même d'imaginer.

Nous sommes dimanche, et j'ai encore beaucoup de travail à abattre avant demain.
Je ne verrai pas mes gens avant ce soir : leur samedi soir a dut être d'un bien autre genre et ils vont vraisemblablement dormir toute la journée.

Bonne journée.