dimanche 22 août 2010

Une forme de vie - Amélie Nothomb

- Je viens de finir Une forme de vie, que je préfère placer dans la lignée des autobiographie de Nothomb plutôt que de le qualifier d'"autofiction" comme j'ai pu le lire dans certains articles. J'aime croire à ses histoire abracadabrantes : La lire, c'est aussi accepter de se laisser raconter une histoire. C'est beau, et j'aime croire qu'il y a de belles histoires.

Du coup, et paradoxalement, je suis un petit peu déçue. J'aime ses fictions bien plus que sa vie. Je dois être un peu prude littérairement. Je n'aime pas spécialement que les auteurs étalent leur vie. Surtout que le discours est bien moins poussé, tributaire de ses bonne manières, bien moins enchanteur car raccordé à une réalité tangible.

Un livre à message, qui m'a fait me tortiller un peu sur mes fesses : Elle qui aime la correspondance pose des limites et son livre ressemble un peu à un manuel nous enseignant la bonne manière de lui écrire.
Heureusement, il n'y a pas que ça. On retrouve les vielles problématiques, dont la relation aux autres par l'écriture, que ce soit dans le privé ou dans le publique (correspondance et écriture).

Je reste toujours très impressionnée par son tact, qui donne un cachet à son écriture fluide, drôle et délicieusement "bien-française". Parler de l'obésité avec autant de franchise sans devenir blessante, ce n'est définitivement pas facile.
Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau.
Ou l'excitation d'une nouvelle rencontre de papier, sur fond de fatigue épistolaire. Melvin, soldat américain obèse basé en Irak, cherchant un sens à sa vie, devient un peu l'apprenti qui dépasse le maître.

La fin : l'art de la fuite par excellence, exposé par un esprit libre jusqu'à la folie. Mlle Nothomb nous prive à nouveau du dernier mot, la vilaine. Peut-être sait-elle que l'on aime qu'elle nous martyrise.


Du coup, à nouveau et pour la 12ème fois, envie de relire Hygiène de l'Assassin, qui reste pour le moment mon préféré.
Avez vous lu, aimé, Amélie Nothomb ?

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